Discours à l’occasion du « Jour de l’unité allemande » (2018)
Vingt-huit années, ce n’est pas très long dans l’histoire d’une nation, mais c’est déjà long dans la vie des gens.
La division a laissé des traces, tout comme les années d’unité, dans leur vie privée comme dans leur vie professionnelle. Ces traces, ce sont les vœux exaucés et les rêves réalisés, mais aussi les déceptions éprouvées, par la perte du travail, du chez-soi, de la confiance, en soi et dans les autres. Mais ce sont surtout d’innombrables nouveaux chemins de vie : des chemins menant droit au succès et des chemins semés d’embûches.
La perspective est différente, selon que l’on soit de l’Est ou de l’Ouest, jeune ou âgé, citadin ou habitant à la campagne, optimiste ou pessimiste. Toute expérience a sa propre valeur. Et toutes ces histoires composent l’Unité allemande. Elles forment une image plurielle, aux multiples facettes et paradoxes.
Le 3 octobre 1990, nous avons parachevé l’unité de l’État. S’accorder sur ce qui nous unit : c’est un processus qu’il nous faut reprendre sans cesse.
Mais savons-nous aujourd’hui ce qui nous unit ?
Le 3 octobre est un jour de fête, l’occasion de fêter le bonheur de l’unité, notre liberté, l’État de droit – bref, les fondements de notre démocratie. Et c’est l’occasion de nous rappeler que rien de tout cela n’est inconditionnel ou ne s’impose de soi-même.
La date du 3 octobre était déjà inscrite plus tôt dans l’histoire en Allemagne.
Dans l’histoire de la démocratie.
Aujourd’hui, voici 100 ans, le 3 octobre 1918, Max de Bade formait un gouvernement qui n’était pas seulement responsable devant le seul empereur, le Kaiser, mais qui devait aussi obtenir la confiance de la majorité du Reichstag.
De la représentation du peuple.
Personne à l’époque n’était d’humeur à fêter, dans cette quatrième année d’une guerre insensée. Et ce succès des parlementaires avait été obtenu chèrement : ils devaient endosser seuls la responsabilité de la défaite militaire – un funeste fardeau.
Le 3 octobre 1918 a presque été effacé des mémoires car il a été rattrapé peu après par l’histoire, lorsque Philipp Scheidemann proclama la république, le 9 novembre, depuis une fenêtre du Reichstag.
Ce fut un jour où le destin de l’Allemagne se joua, et le début d’une nouvelle époque. Un jour marqué par le sursaut démocratique, partout en Europe, y compris dans les relations internationales.
Certains de nos partenaires européens célèbrent en 2018 le centième anniversaire de leur indépendance nationale et de leur liberté politique – parmi eux, les Polonais.
Leur contribution à la révolution pacifique de 1989 et à la chute du rideau de fer reste dans toutes les mémoires, comme celle de tous nos voisins d’Europe centrale et orientale. C’est aussi pour cela que, malgré toutes nos différences d’opinions, nous ne devons jamais remettre en cause le plus grand acquis de l’unification européenne qu’est la fin de la division de l’Europe !
Dès le milieu des années trente, pourtant, la plupart des jeunes démocraties n’étaient plus. De nombreux pays, pas seulement l’Allemagne, basculèrent dans des régimes autoritaires, dans la dictature.
En regardant en arrière, nous voyons plus clairement ce qui aurait pu, ce qui aurait dû advenir alors. Nous savons surtout ce qui est advenu – et avec quelles conséquences tragiques.
Tout cela, aujourd’hui, c’est de l’histoire, mais c’est notre histoire. C’est un lien marqué par le destin, qui nous unit en tant que nation. C’est une partie de notre identité. Notre pays est devenu ce qu’il est aujourd’hui parce qu’il a trouvé le courage de faire face à son passé. Cela n’a jamais était confortable. Mais nous avons eu la volonté et la force de le faire. Et cela nous a apporté la confiance sur le plan international, et nous a permis de connaître le bonheur de la « deuxième chance ».
C’est ainsi que l’historien Fritz Stern a qualifié ce cadeau qu’est la réunification, lui qui dut fuir Breslau, l’actuelle Wrocław, à douze ans en raison de ses origines juives.
Une « deuxième chance » !
Cette chance nous engage. C’est pourquoi nous restons très attentifs face à toute tentative de se soustraire à sa responsabilité historique.
Ou de remettre en question la démocratie libérale :
Elle est fragile et exigeante. Mais c’est elle qui fonde le succès de notre pays, que beaucoup nous envient à travers le monde.
Il n’y a ici pas de place pour l’autosatisfaction. Car rien n’est assuré : sans cesse, nous devons montrer la volonté d’écrire la suite de l’histoire de ce succès. Nous devons le faire ensemble.
La démocratie libérale : cela signifie, pour chacun d’entre nous, être libre de prendre part aux décisions – et, les droits fondamentaux étant inaliénables, être libre de toute manipulation !
La démocratie libérale repose sur le refus de la violence, la pluralité des opinions, la tolérance, le respect mutuel.
La majorité gouverne. Mais la volonté de la majorité est encadrée par les principes de séparation des pouvoirs et de protection des minorités.
C’est le cœur de ce qui nous unit dans la communauté des États occidentaux.
Ou devrait nous unir.
Car nous sentons que les vieilles certitudes chancellent. Comme si nous avions perdu de vue le lien entre la démocratie et l’État de droit.
Tout pouvoir d’État émane du peuple : la législation et la jurisprudence, qui en est l’application. Elles entretiennent un rapport sensible.
Toutes les deux doivent pouvoir être comprises par le peuple.
Il y a une tension entre le droit et la justice. Nous en avons fait la douloureuse expérience lors du processus d’unification allemande, lorsqu’il fallut trancher les questions relatives à la propriété, réparer les injustices commises, compenser la souffrance endurée.
Et aujourd’hui encore, notre sens de la justice est sans cesse mis à l’épreuve. Mais les sentiments ne sont pas justiciables.
Le droit protège les plus faibles. Et l’État de droit a le devoir d’imposer ce principe. Cela exige le respect envers ses institutions, et le respect du monopole de la violence détenu par l’État. Celui qui touche à cela porte atteinte à notre ordre social.
La majorité n’est pas garante de la liberté. Nous le voyons partout où l’on oppose la démocratie à l’État de droit – au détriment des droits qui protègent les individus face à la majorité. Et face à l’arbitraire d’un État au nom duquel « le bien de la nation est au-dessus du droit ».
En Allemagne aussi, nous sommes confrontés à cette usurpation populiste qui veut mettre en avant ‘le’ peuple : contre les adversaires politiques, contre des minorités, supposées ou réelles, contre les élus du peuple.
Cependant, personne n’a le droit de prétendre que lui seul représente ’le’ peuple. Le peuple souverain n’est pas une unité, mais une multitude de forces contraires. Ce qui s’apparente à une volonté du peuple ne prend corps que dans le débat. Et uniquement à travers des majorités – qui peuvent changer.
Une nation ne montre dès lors sa maturité démocratique si elle est sûre de ce qui la fonde, accepte la diversité et parvient cependant à développer une action commune : par le compromis et par des décisions que chacun peut prendre à son compte, qui ne sont toutefois jamais prises pour l’éternité.
Admettre la différence, reconnaître la pluralité des intérêts, points de vue et opinions légitimes, et ne pas faire de ses propres idées la mesure de toute chose : telle est la clé de raisonnement pour accroître le sens de communauté.
Sans la volonté de s’écouter mutuellement, sans la tentative de comprendre l’autre et ses arguments, cela n’ira pas.
Les choses deviennent difficiles dans une société qui s’individualise de plus en plus, dans laquelle la recherche du particulier, du singulier, l’emporte sur l’intérêt pour l’ensemble.
Le développement fulgurant des moyens de communication numériques nous apporte des libertés nouvelles. Nous sommes connectés avec le monde entier – sans plus faire attention, souvent, à celui qui est en face de nous. Nous voyons cela dans les gares, dans l’ascenseur, mais aussi à table, jusque dans les familles. Tous les jours.
Sous une quantité infinie de possibilités, c’est le lien, l’engagement, qui finit par disparaître. La liberté peut solliciter à l’excès, et nous tendons à l’exagération. Il convient dès lors de se fixer des limites, de faire preuve de mesure. L’être humain a besoin d’attaches. Il vit de relations sociales. La liberté des uns délimite celle des autres.
Notre ordre social repose sur la promesse d’une participation sociale et politique égale garantie à tous. C’est pour cela que la préoccupation est si grande face à la division croissante de la société. Nous parlons de fractures sociales et de mondes qui, culturellement, ne se rencontrent presque plus.
La controverse est nécessaire. La cohésion démocratique s’affirme précisément dans le conflit. Mais le danger naît là où nous n’avons plus rien à nous dire. La formation de la volonté démocratique est basée sur la concurrence, sur l’échange et sur la compréhension. Sans elle, c’est la légitimation du politique qui est remise en cause.
Notre société, aujourd’hui, est plus bigarrée, plus confuse. Elle en est plus conflictuelle, ce qui rend plus important d’avoir des règles – et surtout, de faire respecter ces règles !
La diversité n’est pas seulement un mot qui décrit une réalité de la société. C’est une valeur. La curiosité doit pousser à s’intéresser à l’autre, à échanger avec lui – y compris pour se défaire de la sensation de menace que d’aucuns éprouvent. S’intéresser à l’origine de l’autre ne signifie pas qu’on le réduit à cette origine. L’origine ne saurait être utilisée à mauvais escient pour rabaisser et pour exclure. Il nous faut intervenir résolument, avec toute la force de l’État de droit, lorsque la haine est attisée et que les agressions – quels qu’en soient les auteurs – gagnent les rues.
Là où règne la diversité, la question sur ce qui unit a plus de poids. Comment voulons-nous vivre ensemble, et comment voulons-vous appréhender l’autre : c’est également une question d’éducation. Au sein de la famille, nous vivons le bonheur des relations humaines – et nous voyons que les désirs et les intérêts des autres peuvent aussi être une charge.
Le sens civique ne peut être commandé par l’État. La politique peut cependant créer des incitants – et elle devrait se poser cette question : comment trouver et comment créer de nouveaux lieux, moments et occasions où des personnes provenant de niveaux et d’horizons différents peuvent se rencontrer ? Où elles sont amenées à coopérer les unes avec les autres.
Il faut en effet faire preuve de sens civique.
Et il faut montrer de la compréhension pour la complexité croissante de notre propre société, et du monde.
Le modèle social occidental, notre modèle social doit montrer ses qualités dans cette complexité. D’autres dans le monde sont dans la fuite en avant, veulent donner le ton. Ils promettent croissance et prospérité – mais sans participation aux décisions et sans protection des libertés individuelles.
L’ordre qui est le nôtre est modelé sur la personne comme individu, sur sa liberté, son imperfection aussi, et sa dignité.
C’est cela qui nous lie, qui nous engage.
Une société ouverte montre ses qualités dans sa capacité à reconnaître les erreurs, à les admettre – et à les corriger. Et donc, à réagir aux changements. Nous en avons maintes fois apporté la preuve.
Cela nous motive à avoir confiance en nous. Et nous pouvons contribuer à façonner ce monde de manière tangible, à protéger la liberté et l’État de droit – si nous le faisons ensemble, avec les autres.
Voilà pourquoi nous, Allemands, avons besoin d’une Europe en capacité d’agir – tout comme l’Union européenne a besoin d’une Allemagne forte.
La nation ne saurait réduire à un cadre bien circonscrit l’hétérogénéité du monde. Elle a grandi à travers l’histoire, et nous sentons notre appartenance à elle. Elle est un refuge familier face aux changements induits par la mondialisation, qui chaque jour nous assaillent. Nous ne pouvons pas y renoncer. Et ne nous le voulons d’ailleurs pas.
Cela ne nous dispense cependant pas d’aller à la rencontre du reste du monde.
Cette prospérité que nous ont apportée notre force et notre volonté de performance repose sur le commerce mondial libre. Nous profitons de la mondialisation aussi car nous nous sommes adaptés, mieux que d’autres, à ses exigences.
Mais l’accélération du changement est source de stress. Dans ce monde globalisé, nous vivons tous des expériences qui étaient déjà courantes pour de nombreux Allemands de l’Est après la réunification. Cela crée un malaise.
Le monde s’est fait aussi proche de nous politiquement, avec ses guerres et ses conflits, avec le terrorisme et les conséquences du changement climatique. Les migrations entraînent avec elles des inquiétudes croissantes quant à leurs effets sur la cohésion de la société.
À l’époque de la mondialisation, nous ne pouvons pas nous tenir à distance du monde.
Nous devons endosser davantage de responsabilités. En nous appuyant sur notre prospérité, nous devons transmettre aux régions qui entourent l’Europe cette part de stabilité dont nous avons besoin. C’est précisément parce que les choses vont si bien pour nous que nous devons nous engager davantage, apporter une aide concrète, offrir plus de perspectives. Il n’est pas d’autre moyen pour œuvrer à la préservation de notre bien-être dans le futur.
La politique doit rendre compréhensibles des situations complexes – sans proposer des solutions simples là où il n’y en a pas. Et elle doit résister à la tentation des seuls débats sur les symboles. Ils ne sont pas à la hauteur des questions innombrables qui nous tourmentent : comment assurons-nous les retraites dans une société vieillissante ? Où trouver encore un logement à prix abordable ? Qui est là pour soigner mes proches aujourd’hui, et moi-même demain ? Quelles chances auront mes enfants et mes petits-enfants dans le monde numérique ?
Politiquement, nous pouvons affronter plus aisément les pressions centrifuges dans le domaine social que les polarisations d’inspiration culturelle. C’est pourquoi nous ne devrions pas transformer chaque sujet technique en une question de valeurs.
Dans le débat démocratique, la controverse entre personnes ayant des valeurs différentes est tout à fait normale. Chacun doit dès lors accepter que ses arguments soient mesurés à l’aune de la morale. Mais la condamnation hâtive ne peut empêcher la discussion de fond.
Éthique des convictions et éthique de la responsabilité : Max Weber a, voici 100 ans, placé la politique dans ce rapport de tension. Est-ce que la motivation éthiquement pure est plus importante que le résultat de l’action ? Ou est-ce le contraire ?
Ce sont des questions inconfortables, avec lesquelles nous vivons chaque jour.
L’humanité exige de nous que nous aidions des êtres humains. C’est cela, l’Occident chrétien. Cela nous oblige. C’est le cœur du principe de l’État social. Il s’applique pour les citoyens qui sont dans une situation de détresse personnelle. Et il s’applique pour les personnes qui viennent chercher chez nous une protection.
Nos possibilités sont toutefois limitées.
Parce que nous voulons préserver le droit d’asile, nous devons dire aux migrants qui viennent chez nous pour d’autres motifs : cela n’est possible que dans la mesure où cela se justifie pour la stabilité de la société – et où cela est nécessaire pour le futur de notre pays.
Nous devons sauver des personnes de la noyade – et nous voulons en même temps juguler la traite d’êtres humains criminelle en Méditerranée.
Nous sommes en permanence dans un dilemme.
Nous devons le supporter en tant que société – et chacun de nous doit trouver un compromis en lui-même. Pour rapprocher la réalité et l’idéal.
Il n’est pas d’autre moyen pour nous de conserver notre capacité de conception politique.
Ce n’est pas une incitation au cynisme, ni une licence pour agir de façon immorale. Au contraire, il faut montrer ses convictions, avoir une position claire, à laquelle nous nous tenons, et qui guide notre action.
Mais nous devrions aussi réapprendre à vivre avec ce qui n’est pas parfait, ce qui n’est pas abouti.
L’être humain est ainsi fait, et la société humaine est comme ça. Celui qui veut que tout soit parfait finit dans la dictature.
Il nous faut montrer un esprit plus serein.
La politique ne doit pas toujours avoir des réponses rapides, et surtout à sens unique. Elle doit avouer honnêtement qu’elle ne peut pas venir à bout de toutes les contradictions. Pour prévenir les attentes irréalisables, d’où naît la déception.
Cela n’autorise toutefois pas à ne rien entreprendre.
Nous sommes habitués à décrire notre présent comme un temps de crise. Ce n’est pas faux. L’expérience nous montre que les crises nous font plutôt bouger.
Mais au lieu de discuter de ce dont il faut se défendre, de ce que nous pourrions perdre, notre regard devrait se porter vers nos chances de construire quelque chose. Vers ce que nous voulons atteindre !
Au lieu d’entretenir ce malaise causé par la modernité, nous devrions élargir notre horizon. C’est ainsi que le futur se laisse façonner.
Il est ouvert, imprévisible. Nous ne savons pas ce qui viendra – les citoyennes et citoyens qui descendaient dans la rue en 1989 ne le savaient pas non plus. Personne n’avait sérieusement prévu que le mur tomberait le 9 novembre. Et cette nuit-là, qui aurait pu deviner que l’on parviendrait à l’unité de l’État dans un délai d’un an ?
Mais cette chance-là, nous, Allemands, nous l’avons saisie !
Avons-nous vraiment conscience de ce qui fait notre bonheur ? Jamais dans notre histoire, nous, Allemands, n’avons vécu une si longue période de paix et de liberté, mais aussi – statistiquement, au moins – de prospérité et croissance.
Et quelles conclusions en tirons-nous ?
Alors que notre pays ne s’est objectivement jamais si bien porté qu’aujourd’hui et que la plupart de nos concitoyens voient également les choses comme cela, la peur que nos enfants et petits-enfants ne vivent pas si bien domine chez beaucoup d’entre eux. Il règne un pessimisme quant à l’avenir.
La réussite économique n’apporte pas la conscience de ses propres capacités, mais semble plutôt provoquer des peurs de décrochage et de perte. On entend parler d’une nostalgie du présent permanent – parce que, soi-disant, ce qui vient ne peut qu’être pire.
Cette méfiance vis-à-vis du futur est un manque de confiance dans notre capacité d’action. Or, nous sommes capables d’influer sur les évolutions de la société, avec succès. Nous en parlons trop peu, et nous nous étonnons lorsque des chercheurs nous expliquent que la pauvreté absolue diminue dans le monde et que de nombreuses maladies ont été éradiquées. Ou que l’espérance de vie, le niveau d’éducation et la qualité de vie augmentent.
Aucune de ces évolutions ne nous est tombée de dessus, les choses ne se passent pas simplement comme ça. Tout cela est le fruit de décisions que des femmes et des hommes ont prises. L’optimisme du progrès ne doit pas occulter qu’il y a un besoin de changement. Mais il refuse ce sentiment de paralysie, suivant lequel on ne pourrait rien faire.
Cette foi dans l’avenir est nécessaire. Il faut cette capacité de croire en la réussite. Ce courage de s’engager dans des missions d’avenir. Et le respect pour ceux qui se lancent dans l’aventure.
Le chemin est ardu. Il l’était déjà après le 3 octobre 1990. Il était certainement plus difficile après 1945, ou il y a 100 ans. Mais les gens ne se sont pas résignés.
Le futur est ouvert. Mais nous ne devons pas perdre de vue la cohésion dans la société ouverte. Si nous réussissons à réunir la liberté individuelle et le sens civique, ce pays continuera d’aller bien – et nous irons bien.
Confiance en soi – Esprit serein – Foi en l’avenir : tel est le triple accord d’un patriotisme d’aujourd’hui. Un patriotisme pour une nation consciente d’elle-même – au sens propre. Pour que cette Allemagne meilleure où nous avons le bonheur de vivre, soit meilleure encore.
Je vous souhaite à tous – je nous souhaite – une heureuse « journée de l’unité allemande », ici, à Berlin, et partout où l’on se réunit aujourd’hui pour fêter notre magnifique pays.